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Intensification de la lutte pour mettre fin à l'occupation israélienne, solidarité avec le peuple palestinien, désengagement de la Grèce des plans des États-Unis et de l'OTAN
En Palestine, dans la bande de Gaza, un nouveau crime impérialiste est en train d'être commis. L'État d'Israël et le gouvernement d'extrême droite de Netanyahou, avec la formation d'un gouvernement d'"unité nationale", poursuivent les massacres des années précédentes, frappant le peuple, les civils, les enfants, faisant des milliers de morts avec sa machine militaire. Il impose un blocus total, privant les habitants d'eau, de nourriture, de médicaments, du matériel médical et d'électricité, préparant une offensive terrestre et un génocide.
La barbarie des forces d'occupation doit être condamnée et la solidarité populaire avec le peuple palestinien qui souffre doit s'exprimer en masse tout de suite!
La classe ouvrière, les couches populaires, les jeunes gens, avec l'action pionnière des communistes, peuvent ouvrir la voie à la vérité, à travers d’innombrables mensonges et des contrevérités sans fondements historiques, délibérément utilisés pour soutenir l'occupation israélienne.
Un misérable mécanisme de propagande auquel participent les États-Unis, l'Union européenne, les gouvernements bourgeois et les États de l'Occident "civilisé", comme ils disent, tente de disculper la barbarie de l'État israélien, d'incriminer la résistance du peuple palestinien et la solidarité populaire qui s'exprime à sa lutte. Dans ces circonstances, nous luttons avec détermination pour dissiper les ténèbres de la désinformation, pour diffuser les positions du KKE et pour rallier à sa lutte des forces populaires en plus grand nombre. Parce que le KKE est aux côtés des Palestiniens d’une manière claire et responsable et sur la base de la lutte commune des peuples; il lutte pour la fin de l'occupation israélienne, pour un État palestinien indépendant, uni et viable, à côté d'Israël, sur les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale, pour le retour des réfugiés et la libération des prisonniers politiques des prisons israéliennes.
Nous réussirons!
Nous démasquons les allégations non fondées et les prétextes, nous opposons aux mécanismes euro-atlantiques, au gouvernement de la Nouvelle Démocratie, à SYRIZA, au PASOK et aux formations fascistes et d'extrême droite qui, depuis le début de cette nouvelle phase de la guerre et de l'opération palestinienne dans le sud d'Israël, se sont alignés sur les orientations des États-Unis, de l'OTAN et de l'UE et se sont rangés fanatiquement aux côtés des forces d'occupation. Le gouvernement, avec le soutien des autres partis, implique le pays et s'enrôle dans la planification US-OTAN, en mettant la base de Souda à leur disposition et en envoyant un navire de guerre escorter le porte-avions américain qui vient soutenir l'attaque de l'État israélien contre les Palestiniens et les plans agressifs des États-Unis dans la région.
Tous les gouvernements portent la responsabilité d’avoir renforcé les relations économiques, politiques et militaires avec l'État d'Israël; ils promeuvent les plans énergétiques euro-atlantiques, ils le soutiennent en tant que partenaire stratégique dans les antagonismes régionaux. Les gouvernements de SYRIZA et de la ND, en mettant en œuvre les directives des ambassades d’Israël et des États-Unis, ont ignoré la décision unanime du parlement grec en 2015 sur la reconnaissance de l'État palestinien et sont fortement à blâmer.
Les partis bourgeois, de concert avec les médias et les fameux "experts" qui défilent chaque jour dans les studios de désinformation, tentent d'effacer l'histoire et supprimer le mot "occupation" du vocabulaire, en essayant de manière provocante d'identifier la résistance du peuple palestinien avec le terrorisme.
Toutes sortes de "pharisiens hypocrites", subordonnés au droit impérialiste, au droit du plus fort et aux intérêts de la bourgeoisie qu'ils servent, n'ont pas dit une seule fois ces jours-ci que les territoires palestiniens sont occupés par l'État d'Israël, tentant même de légitimer les résultats des interventions israéliennes de longue durée et de la guerre des Six Jours de 1967, que l'ONU qualifie également d'illégaux.
L'ÉTAT D'OCCUPATION ASSASSINE, DÉRACINE, EMPRISONNE
L'occupation a été imposée de 1947-1948, lorsque la terre palestinienne a été divisée et que l'État d'Israël a été créé. Elle se poursuit à ce jour, avec le soutien des États-Unis, de l'OTAN et de l'UE, dans le cadre de la compétition impérialiste constante et croissante pour le contrôle de la région.
Des centaines de milliers de Palestiniens ont été expulsés de leurs territoires. Il s'agit d'un véritable déracinement, d'un accaparement planifié des terres et d'un déplacement de population. Israël a pris le contrôle de 774 villes et villages palestiniens, dont 531 ont été complètement détruits et le reste est passé à l'État d'occupation.
Voilà ce que cachent les défenseurs de l'occupation!
ILS CACHENT le fait que plus de cent mille (100.000)! Palestiniens ont été tués par les forces militaires et paramilitaires israéliennes.
La brutalité de l'occupation israélienne a provoqué d'importantes vagues de réfugiés. Les chiffres de l'ONU montrent que le nombre de réfugiés palestiniens enregistrés en janvier 2020 était d'environ 6,3 millions, dont 30% vivent dans 58 camps de réfugiés officiels liés à l'"Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient", répartis dans 10 camps en Jordanie, 9 en Syrie, 12 au Liban, 19 en Cisjordanie et 8 dans la bande de Gaza. Et ce nombre n'inclut pas les milliers de réfugiés non enregistrés. Chaque année, des milliers de réfugiés cherchent une chance de survivre. Pour la seule année 2023, parmi les 8.820 réfugiés et demandeurs d'asile arrivant en Grèce, la majorité (22 %) est originaire de Palestine, suivis par ceux d'autres pays touchés par les guerres et les interventions impérialistes, tels que l'Afghanistan, la Syrie, etc.
ILS CACHENT le fait que le nombre des prisonniers politiques dans les prisons israéliennes est estimé à plus de 5.000, y compris des enfants, des femmes, des personnes âgées, des personnes souffrant de maladies chroniques, alors qu’il y a 1.200 "détenus administratifs" supplémentaires qui sont emprisonnés sans procès.
Depuis le début de l'année 2023, les forces d'occupation israéliennes ont arrêté plus de 5.000 Palestiniens, dont des enfants et des femmes.
Les défenseurs de l'occupation israélienne CACHENT le fait qu'année après année, les territoires palestiniens se rétrécissent, que la Cisjordanie, contrôlée à 60% par les forces d'occupation, est entourée par le "mur de la honte"et que chaque ville, quartier et village, est contrôlée par des "zones de sécurité" et des centaines d'avant-postes ("postes de contrôle") où des soldats israéliens avec les armes en main rendent la vie des Palestiniens impossible, les arrêtant, les battant, les tuant, selon leur état d'esprit, comme ils ont tué des dizaines d'enfants qui se sont opposés avec des lance-pierres aux occupants armés jusqu’aux dents.
ILS CACHENT le fait que des colonies ont été et continuent d'être construites dans les territoires palestiniens (régime raciste d'Apartheid), constituant des outils d'occupation et d'oppression du peuple. Environ 40% de la Cisjordanie est aux mains des colons qui ont été multipliés par sept depuis la signature des accords d'Oslo en 1993 jusqu'à aujourd'hui, passant de 115.000 à 750.000.
ILS CACHENT le fait que la bande de Gaza est sous blocus depuis 2007, que sa population souffre et que, sur la seule période 2008-2022, elle a subi 93 jours de bombardements israéliens meurtriers, aux conséquences tragiques: 4.240 morts et 22.902 blessés, d'après les chiffres officiels.
LA RÉSISTANCE DU PEUPLE PALESTINIEN
Nous avons vu la phrase "Le Moyen-Orient s’est embrasé"utilisée à maintes reprises. La guerre n'a pas commencé aujourd'hui, elle dure depuis des décennies, elle est passée par différentes phases et tant que l'occupation subsistera, la coexistence pacifique des peuples sera dynamitée, les conditions seront créées pour l'escalade et l'expansion des conflits militaires dans le cadre de vives rivalités impérialistes et des plans américano-israéliens visant à promouvoir leurs intérêts dans la région, avec le peuple palestinien, le peuple israélien et les autres peuples comme victimes.
Tant que l'occupation subsistera, la résistance palestinienne se poursuivra. Celle-ci est constante et diversifiée, tant dans la bande de Gaza qu'en Cisjordanie, avec de nombreuses périodes emblématiques où la résistance quotidienne à l'occupant s'est intensifiée et s'est transformée en soulèvement. Ce fut le cas lors de la première Intifada en 1987, à laquelle l'armée israélienne a répondu par des assassinats, des emprisonnements massifs, des persécutions et des démolitions desmaisons, et qui a duré jusqu'à la veille des "pourparlers de paix" pour la signature des "accords d'Oslo" en 1993. Il en a été de même lors de la seconde Intifada, en 2000, qui a duré cinq ans.
La lutte héroïque du peuple palestinien donne une réponse à ceux qui cherchent à la saper. La machine de propagande des États-Unis, de l'OTAN, de l'UE et d'Israël, ainsi que des partis bourgeois répète que l'État israélien a le droit de "se défendre" et d'utiliser tous les moyens barbares pour maintenir l'occupation. Ils disent que l'Ukraine, qu'ils soutiennent dans la guerre entre l’OTAN et la Russie, a également le droit de "se défendre". Mais le peuple palestinien, qui souffre sous l'occupation, qui saigne et qui se trouve emprisonné, n'a pas le droit à la "légitime défense".
Cette propagande grossière ne parvient pas à convaincre notre peuple et cela les rend furieux: ils diffusent des émissions et des publications truquées dans les médias, ils excluent la position palestinienne et ils organisent une orgie de mensonges, de fake news et de propagande de guerre, présentée comme des faits et réfutée le lendemain.
Le peuple palestinien a le droit inaliénable et le devoir historique de revendiquer ses droits et de lutter pour vivre dans une patrie libre, libérée de l'occupation et des troupes d'occupation, maître de sa propre terre, créant les conditions de sa libération totale de l'exploitation capitaliste, comme tout autre peuple.
Des cadres de SYRIZA,au plus bas de la dégénérescence sociale-démocrate, cherchent des prétextes pour atténuer le tollé populaire généralsuscité par le soutien méprisable de SYRIZAaux forces d'occupation et recourent à des arguments peu convaincants. Ils prétendent que la lutte dans la bande de Gaza est une lutte du Hamas, et non du peuple palestinien, et que l'opération à la frontière avec Israël est "terroriste". On peut avoir n'importe quelle opinion sur le caractère et les positions du Hamas, mais derrière son ciblage délibéré se cache une tentative de diffamation de la lutte palestinienne, tandis qu’il est bien connu que les moyens violents, le terrorisme utilisés par les forces d'occupation provoquent des représailles. Le Hamas, en tant qu'organisation politico-religieuse et islamique, est venu sur le devant de la scène après 2000 et surtout après 2007, lorsqu'il est arrivé en première position lorsdes élections dans la bande de Gaza, au milieu des différends intra-palestiniens, et ceux qui tentent aujourd'hui de se cacher derrière lui pour soutenir l'occupation israélienne ne peuvent pas justifier les crimes israéliens qui perdurent. Ils évitent en tout cas de prendre position sur le communiqué de l'État palestinien, qui souligne que le peuple palestinien a le droit de se défendre contre la terreur des colons et des forces d'occupation.
ACCORDS AVEC UN PISTOLET SUR LA TEMPE
Au cours de ces décennies, de nombreuses résolutions ont été adoptées à l'ONU que l'État israélien, avec le soutien des États-Unis et de l'UE, a violées et a déclaré de manière provocante que "la solution à deux États est une imposture", afin de justifier son objectif d'un État israélien "de l'Euphrate au Nil". De nombreuses mesures ont été prises à l'initiative des États-Unis au nom de la paix, avec un pistolet sur la tempe du peuple palestinien. Des espoirs et de fausses attentes ont été cultivés, lesquels ont été démasqués par le KKE, qui a critiqué, par exemple, les "accords d'Oslo" de 1993, qui ont fragmenté davantage les territoires palestiniens et ont été utilisés par Israël pour l'occupation de nouveaux territoires et l'établissement des colonies.
Il en va de même pour les pourparlers de Camp David en 2000 et d'Annapolis en 2007, après lesquels le plan américain pour le "nouveau Moyen-Orient" a suivi afin que les États-Unis puissent faire avancer leurs projets. Alors que le "Deal du siècle" sous la présidence Trump a tenté d’en finir avec tout droit internationalement reconnu du peuple palestinien et de promouvoir la coopération de la bourgeoisie israélienne avec la bourgeoisie des États arabes, ouvrant la voie aux "Accords d'Abraham" entre l'État israélien, les Émirats arabes unis, Bahreïn, le Maroc, etc. dans le but d'inclure l'Arabie saoudite.
Ces accords visent à renforcer la position d'Israël en tant que point d’appui traditionnel des États-Unis dans la région et sont liés à des plans plus vastes dans la confrontation avec la Chine, dans la bataille pour les parts de marché au Moyen-Orient et en Europe, comme, par exemple, le "Corridor de l’Inde" en concurrence avec la "route de la soie" chinoise.
En même temps, cette évolution a provoqué la réaction justifiée des peuples arabes qui considèrent que les intérêts du peuple palestinien sont sacrifiés dans le cadre de ce processus, et il semble que l'attaque d'Israël sur la bande de Gaza ait suspendu le rapprochement israélo-arabe.
Les développements concernant la question palestinienne, comme ceux concernant la question chypriote, enseignent aux peuples à ne pas faire confiance à toutes sortes de "garants" et de "protecteurs" impérialistes, à croire en leurs propres forces et à développer une lutte indépendante basée sur leurs propres intérêts.
La situation est cruciale. À tout moment, les opérations militaires peuvent s’amplifier. Les forces israéliennes échangent déjà des tirs avec le Hezbollah, basé au Liban. La tension dans les relations iraniennes et syriennes avec Israël est accentuée; l'armée israélienne, qui a bombardé de manière ciblée la ville syrienne de Homs il y a quelques jours et tué 100 officiers de l’armée, a de nouveau frappé les aéroports de Damas et d'Alep; la Turquie a son propre plan. La flotte des États-Unis patrouille au Moyen-Orient avec des forces sur le pied de guerre, dans des conditions où l'enchevêtrement des antagonismes devient trop compliqué et où la guerre impérialiste en Ukraine prend de l’ampleur.
L'attaque d'Israël et les développements qui entraînent la question palestinienne dans le tourbillon des antagonismes géopolitiques croissants soulignent la nécessité de renforcer la lutte pour mettre fin à l'occupation. Contre les forces qui appellent le peuple à se ranger aux côtés de l'État d’Israël occupant et à impliquer encore plus profondément notre pays dans des plans dangereux, contre ceux qui mettent sur un pied d’égalité l’auteur et la victime, il est urgent que la solidarité avec le peuple palestinien soit renforcée, que sa lutte pour une patrie libre soit soutenue, que le massacre de la part d’Israël se termine et que la lutte anti-guerre dans toute la région soit épaulée.
Georges Marinos
Membre du Bureau Central du CC du KKE
20.10.2023