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Activité militante multiforme des syndicats contre la politique antipopulaire

Dans l'après-midi du 9 janvier, des manifestations massives et dynamiques ont eu lieu à Athènes, à Thessalonique et dans d'autres grandes villes de la Grèce, par décision de plusieurs fédérations sectorielles, centres de travail et syndicats, contre le nouveau projet de loi antipopulaire présenté au Parlement par le gouvernement SYRIZA-ANEL.

Ce projet de loi prévoit une série de mesures que le gouvernement a approuvées avec l'UE et le FMI dans le cadre de la troisième évaluation de sa politique.

Ainsi, avec ce nouveau paquet de mesures, le gouvernement, entre autres, à l’intention de porter un coup au droit des travailleurs de déclarer une grève. Selon le nouveau projet de loi, pour qu’un syndicat de base puisse déclarer une grève, 50% des membres inscrits devraient être d'accord avec cela. En effet, le gouvernement tente d’adopter cela sous prétexte de «démocratie», alors que dans les lieux de travail domine le terrorisme des employeurs, le risque de licenciement pour participation aux luttes, surtout dans des conditions où le taux de chômage est particulièrement élevé.

En outre, le projet de loi étend les enchères pour inclure ceux qui ont des dettes envers l'État (autorités fiscales, fonds de sécurité sociale) et coupe encore davantage les prestations sociales restantes.

La mobilisation des syndicats à Athènes a commencé par un rassemblement sur la place centrale Omonia et s’est terminée par une rencontre d’une délégation des manifestants avec la direction du ministère du Travail. Lorsque la marche a atteint le ministère, les représentants des travailleurs ont exigé l’ouverture de ses portes pour rencontrer la direction politique du ministère. Comme leur demande est restée sans réponse, ils ont ouvert les portes eux-mêmes. En criant des slogans tels que: « La loi est la juste cause du travailleur et non les profits des capitalistes » et «Sans toi, travailleur, aucun rouage ne tourne, tu peux t'en sortir sans les patrons», ils ont apposé à l'entrée du ministère le nom qui lui convient: «ministère du FMI, de l’UE, des Employeurs ».

Puis, une délégation des syndicats s'est rendue au bureau de la ministre Efi Ahtsioglou, qui était avec la vice-ministre Theano Fotiou. Les représentants des travailleurs ont souligné qu'il est honteux d'abolir le droit de grève, un droit pour lequel plusieurs générations de travailleurs ont versé leur sang. Ils ont dénoncé que la loi présentée par le gouvernement est identique à celui du précédent gouvernement de la ND et a rappelé que 35 syndicalistes du PAME sont jugés le 18 février pour une démonstration similaire où ils ont participé contre la loi de la ND en 2013.

À la demande des représentants des travailleurs de retirer la partie du projet de loi concernant la grève, la ministre a répondu sèchement  « non » et a choisi de quitter le bureau plutôt que de répondre aux questions posées par les représentants des syndicats.

Les travailleurs sont restés quelque temps devant le ministère en criant des slogans et ont écrit à l'entrée du ministère le slogan « Ne touchez pas le droit de grève ». En même temps, leurs haut-parleurs appelaient le peuple à participer à la grève le 12 janvier et aux rassemblements ce jour-là, tandis que les travailleurs accrochaient une énorme bannière devant le ministère stipulant: « Gouvernement - grandes entreprises - UE écoutez-nous bien : Ne touchez pas le droit de grève. C'est un droit ouvrier ».

 

 

Demonstration of PAME (9_1_2018)

Le rassemblement sur la place Omonia

La marché a commencé plus tôt de l’Omonia avec le slogan: «Vous n'abolirez pas le droit de grève, quelle que soit la loi que vous approuvez»

Yiannis Tasioulas, président de la Fédération des constructeurs, a pris la parole dans le rassemblement. Comme il l'a souligné, le projet de loi contredit le récit du gouvernement. « Laissez les contes de fées sur la démocratie de côté », il a souligné, se référant à la propagande du gouvernement sur les changements dans la prise de décision sur la grève. Leur principal objectif, il a noté, est que la police pénètre les syndicats, de contrôler de manière plus étouffante leur action, poser des obstacles plus majeurs encore aux décisions sur la grève et les luttes.

La bannière à l’arrière de la plate-forme centrale stipulait: « Nous passons à la contre-attaque. Ne touchez pas la grève. Signature d’une Convention collective nationale générale. Salaire minimum à 751 euro. Conventions sectoriels prévoyant des augmentations. Interdiction des ventes aux enchères ».

Le slogan principal figurant sur les bannières des Fédérations et des Syndicats est: «Ne touchez pas la grève », tandis qu’un appel était lancé depuis les haut-parleurs à la participation massive à la grève le 12 janvier, déclarée par des fédérations sectorielles et des centres de travail. La majorité des confédérations syndicales (GSEE-ADEDY) ont refusé la proposition des forces de classe pour procéder à une grève nationale générale, ce qui a été dénoncé par les syndicats de classe qui se regroupent dans le Front militant de tous les travailleurs (PAME), qui a également fait un large appel aux syndicats et aux fédérations sectorielles pour participer à une grève de 24 heures le vendredi 12 janvier et aux autres initiatives militantes organisées dans les prochains jours.

 

 

Le matin du mercredi 10 janvier, des travailleurs de divers syndicats du secteur privé et du secteur public, qui se regroupent dans le PAME, ont organisé une manifestation militante devant la résidence du Premier ministre, exigeant du gouvernement qu'il retire immédiatement le projet de loi méprisable qui vise à écraser le droit de grève et étendre les ventes aux enchères des résidences.

 

10.01.2018